Axel Oppedisano est un « enfant du club ». Après avoir gravi les équipes jeunes unes à unes, le voilà aujourd’hui en équipe première, à 22 ans. Axel a réussi à s’imposer dans l’équipe de Proligue depuis la saison dernière. Entretien avec un jeune joueur qui n’en finit plus de progresser.
Axel, tu as réussi à atteindre l’équipe une du club en étant formé au club. Comment vis-tu cela ?
Je prends chaque match comme un cadeau. C’est un réel bonheur. Après, j’ai tout de même travaillé pour et j’ai gagné au mérite les minutes que je joue.
Quelle saison t’as le plus marqué et pourquoi ?
La saison dernière car avec l’équipe réserve on est monté en N3. Ensuite, en parallèle, j’ai signé mon premier contrat et en prime on a obtenu le maintien en Proligue. Cette saison était vraiment forte émotionnellement pour toutes ces raisons. Mais pour aller plus loin, je dirai qu’elle a clôturé un chapitre de ma carrière pour en ouvrir un nouveau. La saison passée a marqué la fin d’une ère au club avec le départ d’Edu, de certains amis aussi, mais a aussi marqué le début d’un temps nouveau avec de nouveaux arrivants.
Comment expliques-tu que ton temps de jeu augmente cette saison ?
C’est vrai que j’ai beaucoup de temps de jeu cette saison. Pour l’expliquer, je pense que c’est grâce au fait qu’on joue dans les mêmes systèmes qu’avec les anciens coachs. Des systèmes assez complexes, à l’espagnol, où les pivots jouent un rôle important. L’avantage que j’ai aussi c’est que dans les équipes jeunes, c’était les mêmes schémas, donc je suis rodé à force. Malgré tout, je me trompe encore parfois donc pour les nouveaux joueurs je peux comprendre que ce soit difficile.
Je sais que tu combines études et sport à haut niveau. La cohabitation est-elle toujours simple ?
Loin de là. J’ai notamment des soucis avec les déplacements car on part le jeudi et du coup je loupe les cours le vendredi. Idem avec la musculation le matin je dois m’adapter. Mais j’arrive malgré tout à aménager mon emploi du temps à la FAC grâce au statut de « sportif haut niveau » qui permet de louper les cours pour de bonnes raisons. Pour expliquer précisément, au début du semestre on choisit comment on veut être évalué dans nos matières (contrôles continus ou partiels). J’avoue que moi j’ai choisi d’être évaluer en fin de semestre pour éviter les zéros à cause des déplacements, par exemple.
Étant donné que tu étudies en STAPS, quel est ton projet pro ?
Mon but est d’avoir ma licence pour passer le concours pompier, quand le handball me le permettra bien évidemment.
Ce projet pourra donc te servir en reconversion après le hand ?
Oui, c’est ça. Après le hand je veux être pompier car j’aime aider les gens. Je suis assez altruiste, et j’aime bouger et ne pas rester cloîtrer dans un bureau. J’aime aussi vivre en collectif, et là je m’y retrouve autant dans les pompiers et le handball.
En parlant du hand, tu as un but précis dans le haut niveau ou alors tu joues pour le plaisir avant tout ?
Mon objectif est de jouer au plus haut niveau possible, et je travaille pour. Je m’en donne les moyens. Ce qui est sûr c’est que j’aimerais rester en France mais on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait. Je veux m’amuser et prendre du plaisir avant tout.
En dehors du hand, tu es comment dans la vie de tous les jours ?
Je suis quelqu’un de simple, j’aime prendre du bon temps et m’amuser. Mais j’ai peu de temps entre la Fac et le hand.
Pour conclure, quels sont tes défauts, ou tes qualités, dans la vie et dans le hand ?
Quand je suis sur un terrain je suis différent que dans la vie. Au handball, j’ai horreur de perdre. Alors, que dans la vie quotidienne si j’échoue je me dis que je réussirai le prochain coup. Autre grosse différence, je suis calme et posé dans la vie alors que je suis plus agressif dans le hand. Mais il y a un réel point commun : je m’amuse dans les deux.
Par Antoine Gégat
190914_16

190914_62

CR_00047

CR_09936

Photos Par Baptiste Gasiglia